1929. L’Allemagne, touchée de plein fouet par la crise économique mondiale, s’enfonce dans le désespoir. Une chance inespérée pour Hitler. Avec son chef de la propagande, Joseph Goebbels, il conçoit une campagne ultramoderne, sillonne le pays en avion pour marteler ses slogans antidémocratiques. Et joue au pompier pyromane. Ses milices, les SA, sèment le désordre. Les affrontements sanglants entre nazis et communistes font rage. Le pays est au bord de la guerre civile. La peur du « péril rouge » va pousser des millions d’Allemands dans les bras d’Hitler. La démocratie est en danger, et il n’y a personne pour la sauver. En 1932, le président Hindenburg, réactionnaire et monarchiste, ne digère pas de devoir sa réélection au soutien des sociaux-démocrates, prêts à tout pour contrer la menace hitlérienne. Le vieux maréchal dissout le parlement pour se débarrasser de ces alliés gênants. Résultat : le parti nazi, qui n’était qu’un petit parti régional quelques années auparavant, devient la première force politique du pays. Hitler devient chef du gouvernement. Et les élites, empressées de mettre fin à la République honnie, laissent faire. Elles se méfient de cet aventurier politique aux méthodes brutales, mais croient pouvoir « encadrer » Hitler. Grave erreur ! Hitler se fait voter les pleins pouvoirs et la dictature nazie étend son ombre maléfique sur l’Allemagne : ouverture des camps, persécution des opposants, discrimination violente des juifs, prélude à la Shoah. Hitler est devenu le Führer. Il dit qu’il veut la paix. Mais il prépare la guerre. Ce sera l’Apocalypse.